Mon histoire, mes expériences, concernant mes accouchements
Je suis Néerlandaise et j'habite depuis 20 ans avec mon mari dans le Limousin. Nous avons une pépinière avec des plantes vivaces et une camping à la ferme.
Au Pays-Bas, j'étais formée comme infirmière. Environ 10 ans, j'ai travaillé à la maternité dans des hôpitaux différents. J'avais fait une formation spécialisée de la maternité et la formation consultante en lactation.
Au Pays-Bas, les sages-femmes libérales, les sages-femmes de l'hôpital, comme les gynécologues font des accouchements. Une des grandes tâches des infirmières est d'accompagner le couple pendant tout les phases de l'accouchement. Pendant des stages, j'ai assisté aux accouchements à domicile.
J'ai rencontré Alice il y a 2 ans environ. J'avais pris contact avec elle. Je voudrais plus savoir comment l'information autour de l'allaitement fonctionnait, ici en France. J'avais eu contact avec plusieurs disciplines (Sages-femmes, gynécologues, PMI, association allaitement..)
Je suis mère de nos 4 enfants. L'aînée, elle a vu le jour au Pays-Bas, à domicile. Une naissance sans problèmes particuliers, avec une sage-femme adéquate. Malheureusement, notre fille est née avec un schisis unilatéral. Le fait qu'elle était née à domicile n'a pas fait plus de difficultés.
En déménagement, j'étais enceinte de notre deuxième fille. Nous avons fait une effort pour trouver une sage-femme, pour que je pouvais accoucher à domicile. Nous n'avons pas trouvé. Donc, elle est née dans un hôpital à Limoges. Un accouchement de cauchemar pour moi.
Nos troisièmes et quatrièmes enfants sont nés tranquillement, ici en France, à domicile, avec des sage-femmes compétentes et magnifiques. Disponibles, attentives, qualifiés, sérieux, avec tous leurs matériels, l'expérience et l'écoute pour nous ; les parents et le bébé.
Mes expériences de mon accouchement à l'hôpital :
Attachée au lit, liée à toutes les machines de contrôles (J'avais refusé l'épidural)
Des jambes en hauteur (Pas drôle avec des crampes au dos)
Toute nue, sauf une petite blouse d'hôpital
Une petite fenêtre en face de mon cul nu, de temps en temps je voyais des personnes passer
Mon mari absent, il était prié de faire l'administration
Toute seule....
C'était froid partout; la température, l'ambiance, mon moral.
Est-ce une bonne atmosphère pour mettre un enfant au monde ?
Est-ce une bonne atmosphère pour un enfant d'arriver au monde ?
Quand enfin les soignants sont venus, la tête de mon enfant était déjà en vue. Moi, je faisais le travail toute seule. On m'a interrompue et ordonnée une halte aux poussements et.... en une seconde la chambre était pleine de monde, heureusement mon mari était là aussi.
J'étais si fatiguée, en colère, contrariée que je ne pouvais plus retrouver la motivation d'aller jusqu'au bout.
La tête de notre fille née, les épaules restaient coincées. PANIQUE. Quand j'ai vu la panique, j'ai réalisée que nous étions là, quand même, pour notre enfant. Une grande poussée, un léger craquement et voilà notre fille née.
Cinq jours à l'hôpital, cinq jours à me débrouiller seule. Pas beaucoup de soins, d'écoute, d'aide, d'informations. La petite pleurait beaucoup, et enfin le dernière jour à l'hôpital, ils ont constaté une fracture de sa clavicule.
Mes conclusions de cette aventure :
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Je n'étais pas dans une ambiance positive
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On m'écoutait pas
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On n'était pas là pour moi, mais pour........
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Attacher au lit, j'ai vraiment souffert
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Mon mari n'était pas à coté de moi
Résultat :
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Je me trouvais toute seule devant la grande tâche à faire : devenir maman
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J'étais contrariée, en colère, pas un état qu'on souhaite pour un bon accouchement
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Et....la fracture de clavicule était le résultat